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Légitimité et supervision  | Coaching Supervision Academy

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Légitimité et supervision 

Je suis souvent confronté au besoin de mes supervisés d’asseoir leur légitimité, particulièrement lorsqu’ils débutent. La légitimité est le « caractère de ce qui est fondé en droit, en justice, de ce qui est équitable » mais, dans ce contexte, il s’agit d’un sentiment subjectif, qui va chercher dans les arcanes de la personnalité et de l’histoire de chacun. Il défie toute objectivité et renvoie à plusieurs questions existentielles dont celle-ci : « suis-je à la hauteur », relative à l’estime de soi, au sentiment de sa valeur et au fait de mériter cette place de coach.

Le superviseur, par « l’Autorité » que lui reconnait le supervisé, et par sa manière de renforcer ce sentiment de légitimité, est un maillon essentiel de ce processus de construction. Quels leviers a-t-il à disposition pour cela ?

Le coach amène en séance ce qui, pour lui, n’a pas fonctionné, là où il s’est senti impuissant, manipulé, sans ressources, en difficulté face à des émotions. Il m’importe alors de décortiquer spécifiquement ce que le coach a dit et fait (regards 2, 3* ), quelle était alors son intention, son niveau de conscience de ce qui était en train de se passer dans l’interaction avec son client (regard 4*). Il est intéressant d’observer si le sentiment du coach (être nul par exemple) fait écho à celui de son client dans son environnement, dans ce qui pourrait être un mécanisme d’identification projective. Je m’attache alors à identifier et à nommer ce qui a été fait avec justesse, à offrir des pistes pour agir différemment une prochaine fois, ou à explorer avec le coach comment il pourra, dans une prochaine séance, méta-communiquer sur ce qui a été vécu. Souvent, ces pistes engagent le coach à dévoiler son vécu, et notamment ses conflits intérieurs et les peurs associées (blesser, perdre le lien). Au fil du temps, ce confort à dévoiler son vécu confère au coach une grande sécurité intérieure : cette ressource-là est toujours présente et c’est une boussole fiable pour naviguer dans l’inconnu. Quand on est au plus près de ce qu’on vit, cette question de la légitimité est bien secondaire…

Parallèlement à cet accompagnement réflexif sur la pratique, je suis vigilant à installer un climat permettant à la vulnérabilité et, parfois, à la honte, de se déposer et d’être contenue. L’instrument du coach, c’est lui-même : quoi de plus « légitime » qu’il soit directement impacté dans le processus ? Nommer explicitement le sentiment de honte ouvre un espace de dialogue d’une grande profondeur et contribue à fluidifier l’émotion. Concernant la honte, il n’y a « rien à faire », juste à la traverser. Lorsque je le juge utile pour le coach, je partage à des fins de soutien mes propres expériences de honte en supervision.

Je vois le coach plus comme un artiste que comme un ingénieur, mais pourtant tous les deux peuvent être sujets à l’erreur créatrice, qui implique de suspendre le jugement sur ce qui a été dit ou fait pour en trouver la pépite. En accueillant inconditionnellement le coach et en se dévoilant, le superviseur l’invite à s’accueillir inconditionnellement lui-même. C’est un passage de « l’ Autorité » à la « Parité », très structurant. Parfois, cela se passe de manière imprévue, comme lorsque j’ai terminéune séance en disant « au revoir cher collègue » et que ces deux derniers mots ont eu un retentissement énorme pour le coach.

Philippe Geffroy

June 2016

*Les Sept Regards, modèle de Peter Hawkins et Robin Shohet